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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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11 juin 2011

FEMMES AFRICAINES EN POLITIQUE: LA DIFFICILE EMERGENCE

En Afrique, les femmes élues locales représentent environ 12% des élus, un chiffre qui est en constante augmentation. Mais, dans certains pays, on ne frôle même pas les 1%, dans d’autres, comme le Rwanda, les femmes sont majoritaires au Parlement. Pour ces femmes qui ont décidé de gravir les échelons de la politique, de se hisser en haut du pavé, les obstacles sont nombreux.

Et si les femmes gouvernaient l’Afrique ?

D’après une enquête de l’OIT (Organisation Internationale du Travail), en Afrique les femmes travaillent plus que les hommes. En outre, elles accomplissent le plus les taches familiale et sociale dont l’Afrique a besoin pour se faire une place dans le marche économique mondiale. Aujourd’hui un, peu partout en Afrique ce sont les femmes qui exécutent le plus habilement les fonctions destinées auparavant aux hommes. Elles travaillent dans les champs, vendent dans les marchés et le long des routes de voyage elles sont même sur les chantiers de constructions a la recherche d’un gain, de quoi supporter leurs familles (parents, frères et sœurs, mari et enfants).

Aujourd’hui, ces femmes vaillantes ne se soucient plus de ce qui les intéressait autres fois c’est à dire « le personnel » le luxe des bijoux, des beaux pagnes et des hauts talons. Ayant hérité de cette fonction de ménagère, la femme en Afrique a toujours été responsable de l’éducation et de la bonne conduite des enfants dans beaucoup de sociétés africaines, en un mot elle a toujours été les rênes de la famille.

Cependant, on retrouve que malgré leur combat sans égale à vouloir équilibrer la famille, les femmes africaines sont les plus vulnérables en cas de catastrophe naturelle telles que la famine, les maladies telles que le sida, le paludisme et autres conditions difficiles qu’elles rencontrent pendant l’accouchement. Avec toutes ces complications, aujourd’hui, dans la plupart des pays africains ce sont les femmes qui détiennent le flambeau de l’économie africaine pour ne pas dire le noyau même du marché. Elles s’investissent de plus en plus dans le business, dans la création des petites et grandes entreprises qui fonctionnent mieux sous leur directive que lorsqu’elles sont patronnées par des hommes.

Par exemple dans la ville de Cotonou(Benin) dans le marché de « Dantokpa » une forte population de femmes occupe les lieux, à voir le marché florissant un peu comme en Chine ; au Cameroun ce sont des femmes chauffeurs de taxi, de camion et vendeuses de carburant qui jonchent la ville de Douala. Au Niger c’est un petit marché bourré de femmes vendeuses de légumes et un peu de tout qui dominent le bon milieu de la capitale Niamey le petit marché.

Toutes ces femmes ont un objectif commun celui de subvenir a leurs besoins et aux besoins de leurs familles. Créant petit à petit des entreprises mobiles et immobiles, allant de la vente de rafraîchissements à la création des petits restaurants un peu partout dans les grandes villes africaines. Ainsi si la femme africaine représente aujourd’hui un noyau dans l’économie africaine pourquoi alors sont-elles les plus vulnérables ?, celles qui manquent le plus a leurs droits les plus fondamentaux ? Qu’est ce qui leur empêche de se faire une place centrale dans la politique et la gouvernance en Afrique ? Ne sont-elles pas capables de diriger une nation ou bien y a-t-il d’autres barrières culturelles qui font obstacle à cette tentation ? Pour répondre à ces questions il nous faut faire un retour en arrière pour énumérer le rôle de la tradition et de la coutume africaine, voir le rôle particulier, la place que cette coutume avait donné à la mère de l’humanité.

Bien que riche en couleur, la coutume africaine a toujours voulu donner a la femme un rôle très limité dans les affaires sociales. Rare sont celles qui s’étaient imposées par une chaine de succession royale. En réalité la coutume africaine a commis plus de crime à l’encontre de la femme qu’elle en a fait pour illustrer son exemple comme femme modèle. Allant de la pratique de l’excision qui est un crime audacieux au mariage précoce dont les conséquences néfastes sont pratiquement impossibles à énumérer (diverses complications à l’accouchement …).

Plus grave encore, dans certaines coutumes, la violence conjugale est une chose normale, le mari à tous les droits sur sa femme. Cette dernière qu’il est censé protéger devient un peu comme son esclave. Pire encore elle se retrouve sans justice sociale, victime de certaines idées religieuses très mal interprétées, des idées stériles sans fondement qui prétendent que la femme doit se soumettre a son mari. Cette idéologie coutumière a sans aucun doute eu un impacte sur la psychologie de la femme africaine en créant une angoisse d’affronter la coutume dans la pratique de certains actes immoraux et inhumains envers la femme.

Cependant, malgré tout son retard causé par la coutume, on remarque qu’aujourd’hui, la jeune fille sur les bancs de l’école est plus intelligente que le jeune garçon. Mais aussi qu’en générale une femme qui réussit sur le plan économique et social aide sa famille (père, mère, frères, sœurs mari et enfants) mieux que l’homme. Lorsque ce dernier atteint un niveau social plus élevé, le plus souvent le souci de l’homme, son ambition dépassent l’imaginaire, tout ce qui l’intéresse c’est d’accumuler les femmes pour adopter une vie de polygame ou pire même en trichant ailleurs avec des maitresses.

Quand a la femme économiquement stable, elle se souciera plus de ses frères au chômage, elle cherchera toujours un moyen de les aider afin qu’eux aussi réussissent, s’il faut leur faire un visa pour les faire quitter le bled comme on le dit elle le fera, elle s’engagera pour financer le petit ou le grand frère dans la réalisation d’un petit commerce ou autre projet, ou encore le faire marier si possible. Son rêve a elle c’est de vouloir accomplir une chose de bien pour l’ensemble, la famille, le général et non pas le particulier.

Enfin, l’expérience des grands hommes qui ont servi l’Afrique n’a pas su apporter un grand changement dans notre vie et surtout pas dans la défense des droits de la femme. Voila qu’aujourd’hui la femme africaine a plus de droit au delà des frontières africaines. Même s’il est trop tôt pour parler du mouvement féministe en Afrique, nul ne peut aujourd’hui renier la place primordiale qu’occupera la femme dans le futur de l’Afrique, et avec une telle allure dans le boom de l’économie africaine, les femmes bientôt gouverneront l’Afrique pas parce que les hommes sont incapables mais plutôt parce que les femmes le mérite, et elles feront bien et mieux l’affaire.

Source : rfi.fr

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