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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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12 juillet 2010

Nelson Rolihlahla Mandela

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Mandela

n5Nelson Rolihlahla Mandela (« Madiba », de son nom tribal), né le 18 juillet 1918 à Mvezo en Afrique du Sud, fut l'un des meneurs historiques de la lutte contre le système politique d'apartheid et leprésident de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non-raciales de l'histoire du pays.

Nelson Mandela intègre l'African National Congress (ANC) en 1944, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l'apartheid, qui commencent à être mises en place après la victoire électorale du Parti national en mai 1948. L'ANC est interdit en 1960, et la "lutte pacifique" ne donnant pas de résultats concrets, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques. Arrêté par la police, il est condamné d'abord à une peine de 5 ans de prisons puis, inculpé pour sabotages et trahison, il est condamné à la prison à vie lors du procès de Rivonia et purge sa peine à Robben Islandpendant 18 ans au large de la ville du Cap.

A la fin des années 70, notamment après les émeutes de Soweto, en juin 1976, il devient une célébrité symbole de la lutte contre l'apartheid, bénéficiant d'une campagne internationale en faveur de sa libération.

Après vingt-sept années d'emprisonnement, Mandela est relâché le 11 février 1990, et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit conjointement avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour leurs actions en faveur de la fin de l'apartheid et l'établissement d'une démocratie non-raciale dans le pays.

Élu premier président noir d'Afrique du Sud en 1994, il s'attèle à mener une politique de réconciliation nationale entre blancs et noirs et de lutte contre les inégalités économique, mais néglige la sécurité publique et la lutte contre le sida,en pleine expansion en Afrique du Sud1. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active mais continue à soutenir publiquement le congrès national africain. Il devient une icône de la lutte contre la pauvreté au travers de plusieurs associations mais aussi de la lutte contre le Sida, surtout après la mort de l'un de ses fils de cette maladie. Il est une personnalité écoutée au sujet des droits de l'homme. Présenté comme le père de l'Afrique du Sud multiraciale, il a surtout accrédité pendant son mandat le concept contesté de « nation arc-en-ciel » inventé par Desmond Tutu 2.

 

Famille et études

Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le village de Mvezo, au bord de la rivière Mbashe au Transkei, dans la province de l'actuel Cap-Oriental en Afrique du Sud3. Le prénom de Mandela, Rolihlahla signifie « enlever une branche d'un arbre » ou plus familièrement « fauteur de troubles »4,5.

Il est le fils d'une famille royale Thembu de l'ethnie Xhosa, qui règne sur ce territoire3. D'après le généticien Luigi Cavalli-Sforza, il est pour moitié Hottentot, c'est-à-dire un bochiman, une population le plus souvent méprisée par les Xhosas qui font partie des Bantous6. Son arrière-grand-père paternel est Inkosi Enkhulu, ou roi du peuple Thembu7. Un des fils du roi, qui s'appelait Mandela, est le grand-père du futur Nelson et est à l'origine de son nom de famille. Cependant les descendants de cette branche de la famille n'étaient pas éligibles à la succession du trône Thembu.

Le père de Mandela, Gadla Henry Mphakanyiswa, est chef du village de Mvezo8. Cependant, il s'aliène les autorités coloniales qui le déchoient de sa fonction et exilent sa famille dans le village de Qunu. Malgré cela, Mphakanyiswa reste un membre duconseil privé du roi et a un rôle capital dans l'ascension du nouveau régent Jongintaba Dalindyebo au trône Thembu. Dalindyebo se souviendra de son aide en adoptant Mandela de manière informelle à la mort de son père9. Le père de Mandela a quatre femmes9 qui lui donneront 13 enfants9. Mandela est né de sa troisième femme (troisième d'après un système de classement royal complexe), Nosekeni Fanny du clan Mpemvu Xhosa, sur les terres duquel Mandela passera la plus grande partie de son enfance10.

Rolihlahla Mandela devient le premier membre de sa famille à aller à l'école, où son institutrice Miss Mdingane lui donne le nom anglais de Nelson, pratique courante à cette époque11.

Son père décède de la tuberculose alors qu'il n'a que neuf ans9 et le régent Jongintaba devient son tuteur9. Il va alors à l’école d'une mission méthodiste située à côté du palais du régent. Suivant la coutume Thembu, il est initié à l'âge de seize ans et va au Clarkebury Boarding Institute12. Nelson Mandela passe son Junior Certificate en deux ans au lieu des trois ans habituels12. Désigné pour hériter de la fonction de conseiller de son père, Mandela va en 1937 à l'école méthodiste d'Healdtown à Fort Beaufort où étudie la plupart de la famille royale Thembu13. À 19 ans il pratique la boxe et la course à pied dans cette école10.

Peu après avoir quitté Fort Hare, Jongintaba annonce à Mandela et Justice, son fils et héritier au trône, qu'il a organisé un mariage arrangé pour chacun d'eux. Les deux jeunes hommes, mécontents de cet arrangement, choisissent de s'enfuir à Johannesburg18. À son arrivée, Nelson Mandela trouve un emploi de garde dans une mine19, mais son employeur annule rapidement le contrat quand il s'aperçoit que Mandela est le fils adoptif en fuite du régent. Nelson Mandela travaille ensuite comme employé dans un cabinet d'avocat grâce à ses relations avec son ami et mentor Walter Sisulu19. Tout en travaillant, Nelson Mandela termine sa licence à l'Université d'Afrique du Sud par correspondance, et commence ensuite des études de droit à l'Université du Witwatersrand où il rencontre de nombreux futurs activistes anti-apartheid.

 

Lutte contre l'Apartheid

 

C'est en 1944 que Nelson Mandela rejoint le Congrès national africain (ANC)20 et fonde la Ligue de jeunesse de l'ANC avec Walter Sisulu et Oliver Tambo qui incite aux actions de masse afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale qui s'uniformise sur l'ensemble des quatre provinces depuis la fondation en 1910 de l'Union d'Afrique du Sud. Depuis 1913, le Native Land Act (« loi sur la propriété foncière indigène ») interdit aux Africains d’être propriétaires de terres en dehors des « réserves » indigènes existantes, 7 % de la superficie totale de l’Union sud-africaine sont alors attribuées aux Noirs21. Cette loi provoque l’expropriation de nombreux paysans indépendants noirs et la constitution d’un prolétariat agricole. En 1923, la loi sur les régions urbaines indigènes (natives urban areas act) introduit la ségrégation résidentielle en offrant la latitude aux municipalités de pouvoir créer des quartiers réservés aux Noirs et de limiter leur urbanisation22. En 1936, la loi sur la représentation des indigènes (Representation of Natives Act) supprime les Noirs des listes électorales communes de la province du Cap pour les réinscrire sur des listes séparées afin d'élire trois députés blancs représentant leurs intérêts au parlement et institue des conseils de représentations indigènes (Native Representative Councils), purement consultatifs et composés de Noirs élus, d'autres nommés, et de fonctionnaires23,24. Parallèlement, la loi sur le fond d'investissement foncier et la terre indigène agrandit la superficie des réserves indigènes existantes de 7 à 13 % de la surface du pays, ôtant dans le même temps aux résidents noirs du Cap, le droit d'acheter de la terre en dehors des réserves. Enfin, en 1942, suite, entre autres, à plusieurs discours anti-guerre prononcés notamment par Yusuf Dadoo, un influent dirigeant du congrès indien du Transvaal, et par prévention des troubles, les grèves des travailleurs noirs sont déclarées illégales au titre de l'effort de guerre25.

Mandela se marie en 1944 avec Evelyn Ntoko Mase. Le couple aura quatre enfants.

Aux élections générales de 1948, la victoire inattendue du Parti national, parti alors exclusivement Afrikaner, entraîne la mise en place d'une nouvelle politique de ségrégation sous le nom d'apartheid26, où le rattachement territorial puis la nationalité et le statut social dépendent du statut racial de l'individu, défavorisant largement la population noire et interdisant les mariages mixtes, entre autres. De son côté, la ligue de jeunesse de l'ANC se montre déterminée. En interne, elle parvient à faire écarter le président du parti, Alfred Xuma, jugé trop modéré, pour imposer James Moroka et préparer une grande campagne de défiance27.

En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela sont les deux premiers avocats noirs de Johannesburg14. En 1952, Nelson Mandela est élu président de l’ANC du Transvaal et vice-président national14. Il mène avec l'ANC, la « defiance campaign » qui prône la désobéissance civile contre les lois considérées injustes, qui culmine avec une manifestation le 6 avril 1952, date du 300e anniversaire de la fondation du Cap par le néerlandais Jan van Riebeeck et de la première installation de blancs en Afrique du Sud. Sur les 10 000 manifestants, 8 500 sont arrêtés, y compris Nelson Mandela. La « défiance campaign », continue en octobre avec des manifestations contre les lois de ségrégation et contre le port obligatoire de laissez-passer pour les Noirs. Le gouvernement Malan modifie alors la loi sur la sécurité publique (public safety act de 1953) autorisant le pouvoir à suspendre les libertés individuelles, à proclamer l'état d'urgence et à gouverner par décrets28. Mandela est condamné à neuf mois de prison avec sursis, se voit interdit toute réunion et est placé en résidence surveillée chez lui à Johannesburg où il en profite pour organiser l’ANC en cellules clandestines14. Cette campagne de résistance passive, qui a pris fin en avril 1953, permet à l'ANC de gagner en crédibilité, passant de 7 000 à 100 000 adhérents27. Son option non-raciale lui permet de s'ouvrir aux indiens et aux communistes blancs mais les métis restent plus circonspects27. Quand James Moroka tente de plaider la conciliation avec le gouvernement, il est renversé par la ligue des jeunes du parti qui impose alors Albert Lutuli à la tête de l'ANC27. En 1955 a lieu le congrès du peuple qui adopte la charte de la liberté qui donne les bases fondamentales du mouvement anti-apartheid29,30. Pendant cette période, Nelson Mandela et son ami Oliver Tambo dirigent le cabinet d'avocats Mandela & Tambo qui fournit un conseil juridique gratuit ou à bas coût pour les nombreux Noirs qui ne peuvent payer les frais d'avocats31.

Nelson Mandela assouplit son fort anticommunisme chrétien pour demander l’union entre les nationalistes noirs et les blancs du parti communiste sud-africain dans le combat contre l'apartheid. Le Suppression communist act du gouvernement, qui considère comme communiste quiconque « cherche à provoquer un changement politique, industriel, économique ou social par des moyens illégaux », alors qu'il n'existe aucune possibilité pour les Noirs, hormis le système judiciaire, de lutter contre l'apartheid, contraint tous les courants allant du nationalisme au révolutionnaire à s'unir14. Au niveau législatif, seuls le Parti uni représentant l'opposition blanche et les métis, et le parti libéral de Margareth Ballinger essayent de lutter contre l'apartheid32,33,34. Alors qu'ils sont engagés dans une résistance pacifique, Nelson Mandela et 156 autres personnes sont arrêtés le 5 décembre 1956 et accusés de trahison. Un procès marathon qui dure de 1957 à 1961 s'ensuit, où tous les défendants, aidés notamment par des fonds internationaux, exploitent toutes les imprécisions de la législation35 et sont finalement progressivement relâchés puis finalement acquittés par la justice sud-africaine36.

En 1957, Nelson Mandela divorce et épouse, en 1958Winnie Madikizela-Mandela37.

De 1952 à 1959, une nouvelle sorte d'activistes noirs, connus sous le nom d'Africanistes, troublent les activités de l'ANC dans les townships, demandant une action plus drastique contre la politique du gouvernement38. La direction de l'ANC, qui comprendAlbert LutuliOliver Tambo et Walter Sisulu, pense que non seulement les africanistes veulent aller trop vite, mais aussi qu'ils remettent en question leur autorité38. L'ANC renforce donc sa position en faisant des alliances avec des petits partis politiques blancs, indiens et colorés dans une tentative d'apparaître plus rassembleur que les africanistes38. En 1959, l'ANC perd son plus grand son soutien militant quand la plupart des africanistes, qui ont l'aide financière du Ghana et politique des Basothos, font sécession pour former le Congrès panafricain (PAC) sous la direction de Robert Sobukwe39.

 

 

 

 

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