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FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
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19 juin 2010

Angola : Avec l'Unicef dans la province de Huila, au sud de l'Angola (volet 4 / 4)


             

        Angola :  Avec l'Unicef dans la province de Huila, au sud de l'Angola (volet 4 / 4)      

                      

         

RFI/Nicolas Champeaux

       

             

                  

            Par Nicolas Champeaux          

               

Suite et fin de notre série de reportages en Angola, pays où le taux de mortalité est similaire à celui de la Sierra Leone, alors que le revenu moyen par habitant est huit fois supérieur en Angola, grâce aux ressources pétrolières du pays. Le gouvernement angolais a augmenté ses dépenses de santé. Elles atteignent désormais 8% du budget de l'Etat. Le taux de mortalité infantile a certes baissé depuis la fin de la guerre civile il y a huit ans, mais il demeure élevé : deux cents enfants  sur mille meurent avant d’avoir atteint l’âge de cinq ans. Reportage de Nicolas Champeaux avec les équipes de l’UNICEF dans la province de Huila dans le Sud de l’Angola.

      

                                 

Dans ce centre de santé revitalisé de Lubango, des dizaines de femmes
attendent leur paquet minimum. Il  couvre la consultation et la pesée des nourrissons, l’administration de vaccins, les mères repartent avec une moustiquaire.

   

 

RFI/Nicolas Champeaux

L’acheminement des moustiquaires en Angola coûte trois fois plus cher qu’ailleurs en Afrique. Koen Vanormelingen est le représentant de l’Unicef en Angola : « Parfois, il faut deux mois avant que le bateau ne puisse accoster, le dédouanement prend deux mois de plus, le transport coûte cinq mille dollars par conteneur, tout cela accumulé nous fait des coûts d’opération extrêmement élevés ».

Les centres de santé revitalisés sont victimes de leur succès. Dans un autre centre à Matala,  à trois heures de route de Lubango, une centaine de jeunes mères attendent leur tour depuis l’aube. Conséquence de la longue guerre civile, l’Angola manque cruellement de personnel qualifié, constate Koen Vanormelingen : «Pendant 27 ans, à peine 30% des enfants sont allés à l’école. Résultat : aujourd’hui quatre à cinq millions de personnes n’ont pas de compétences. C’est le problème majeur de l’Angola. Il faut au moins savoir lire, écrire et calculer pour pouvoir recevoir une formation de base en infirmerie ».

Dans le cadre d’accords avec La Havane, 650 docteurs cubains exercent en Angola.

   

 

RFI/Nicolas Champeaux

Ici, à Matala, il n’y a qu’un seul médecin pour une agglomération de 200 000 habitants. C’est un docteur  russe. Il voit cinquante patients par jour. « J’abats le travail de cinq personnes », explique fataliste le docteur Ajdar Nuretdinov. La Chine collabore également avec l’Angola. Elle a accordé d’importants prêts au pays  mais en retour l’Angola doit engager des entreprises chinoises. L’hôpital de Matala a donc été construit par des ouvriers chinois. C’est un bel équipement qui accueillera 77 lits et plusieurs scanners, chinois eux aussi. Mais c’est une coquille vide : 240 agents administratifs et médicaux sont nécessaires au  fonctionnement de l’hôpital, mais la province n’en dispose que d’une quarantaine. D’où le désarroi de Birgitta Long, une gynécologue finlandaise qui vient chaque année  prêter main forte aux équipes des centres de santé de la région : « Le problème est que les Chinois ont construit cet hôpital en une année mais pour former le personnel il faut cinq, dix années parfois plus. Et un beau bâtiment, sans personnel médical, ce n’est pas un hôpital ! »

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