Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
Publicité
FEMMES, AVENIR DE L'AFRIQUE
Derniers commentaires
Newsletter
Archives
15 juin 2010

Le paludisme pèse sur les économies africaines

        Le paludisme pèse sur les économies africaines      

                                    

 

 

La maladie la plus répandue au monde a aussi un coût financier. Les économistes estiment que le paludisme peut faire perdre 1,3% de croissance à certains pays d’Afrique.

Dans les pays où le paludisme est le plus virulent, l’Etat est parfois obligé de consacrer 40% des dépenses de santé publique à la lutte contre cette maladie. Mais conformément aux résolutions adoptées lors du sommet d’Abuja en 2000, les gouvernements africains consacrent désormais plus de fonds au traitement et à la prévention pour faire reculer la maladie.

Pour les entreprises, qu’elles soient locales ou internationales, le paludisme représente un frein dû essentiellement à l’absentéisme des salariés. Les crises de paludisme peuvent être responsables de la moitié des absences, ce qui désorganise le fonctionnement de la société au quotidien. Dans les entreprises disposant d’un service médical, le paludisme est généralement la raison pour laquelle le personnel consulte le plus.

La Global Health Initiative, créée en 2002 par le Forum de Davos, a pour but de lutter contre trois grandes maladies, le sida, la tuberculose et le paludisme. Concernant le paludisme, un guide pratique a été financé par cette émanation du Forum afin de faire de la prévention en informant les salariés des entreprises sur les risques liés au paludisme et en leur expliquant comment s’en protéger.


 

 

Un artificier dans la mine de Mponeng (Afrique du Sud)

AngloGold Ashanti

En 2006, le Forum économique mondial a publié une enquête réalisée auprès de 8.000 dirigeants d’entreprise faisant un état des lieux des pertes économiques dues au paludisme. L’étude a été menée dans une centaine de pays. Résultat : 72% des entreprises africaines interrogées ont confirmé que cette maladie a une incidence sur leur activité. A l’occasion de cette étude, les entreprises se sont montrées intéressées par la prévention. Il s’agit d’éviter les pertes de production liées aux évacuations de salariés tombant brutalement malades et de ne plus perdre des heures de travail quand un salarié doit s’arrêter pour cause de crise de paludisme.

De grandes multinationales comme AngloGold Ashanti n’ont pas attendu ce genre d’initiative pour se lancer dans la prévention. Le groupe, qui exploite des mines d’or dans plusieurs pays africains, a lancé des programmes de sensibilisation et de prévention auprès de son personnel, sur plusieurs sites. AngloGold Ashanti applique la stratégie de lutte mise au point par l’OMS et le partenariat d’organismes regroupés dans « Ensemble contre le paludisme » : distribution de moustiquaires, pulvérisations périodiques des logements pour repousser les moustiques, consultations médicales sur le lieu de travail, information auprès des habitants de la campagne.

Au Ghana, le programme mis sur pied par la compagnie minière pour ses salariés a donné de tels résultats que le gouvernement s’en est inspiré pour sa politique de santé nationale. AngloGold Ashanti, qui avait 20% de personnel en excédent pour pallier les absences dues au paludisme. Le résultat a été spectaculaire puisque les cas de paludisme et l’absentéisme ont diminué de 50%.

Le géant sud-africain de l’aluminium Mozal a eu la même démarche dans son usine mozambicaine. Pulvérisations à l’intérieur des locaux et traitement précoce de la maladie ont fait chuter le nombre de cas.

Le paludisme a d’autres impacts économiques souvent difficiles à chiffrer : touristes qui évitent les régions où le risque de paludisme est élevé ; représentants qui délaissent ces mêmes régions pour éviter de tomber malade ; ou encore effet du paludisme sur les travaux agricoles et donc sur le volume des récoltes.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité